Angela Jewell.

Nom : Jewell { Mais en vérité c'est Jedusor
Prénom : Angela Hell Kiarah Bella Merope
Age : 16 ans
Classe : 6ème année





Oh Angela. Pourquoi n’es-tu plus là ? As-tu tout oublié de ce qui nous est arrivé ? De notre rencontre ? De nous ? Je n’avais encore jamais vu de pareille fille. Tu n’avais que dix ans et pourtant. Tu semblais en avoir treize. Je me souviens de l’expression que tu as eu en les regardant. Méprisante. Puis lorsque tes yeux se sont posé sur moi, ton visage s’est éclairé. Tu m’as souris, ce que tu avais toujours refusé de faire. Tu n’avais beau n’avoir que dix ans, les regards te suivaient tous. Mais toi, tu n’en avais pas un pour eux, tu passais sans les voir. Je me souviens de tout. De ton air froid et distant. De ton visage impassible qui ne laissait pas transparaitre tes sentiments. De toi tout simplement.

As-tu des amis là où tu es ? Quelqu’un a-t-il percé cette carapace constante que tu gardes en permanence ? Je voudrais tant que tu sois là Angela, avec moi. Que je puisse revoir ton adorable visage. Ressentir à nouveau cette sensation de bien être qui m’accompagne quand je suis avec toi. Je t’aime plus que tout Angela, le sais-tu ? Te confies-tu à quelqu’un là où tu es ? Je voudrais tant savoir qui a pris ma place, le rôle de confident que j’occupais en permanence. Nous étions si bien ensemble.

As-tu un amoureux ? Je sais combien il est aisé de tomber amoureux de toi. De ton visage angélique. De tes yeux si froids mais si beaux. De ta beauté glacée. Je me souviens de tes lèvres fines et rosés toujours figées en un éternel rictus moqueur. De cette désinvolture avec laquelle tu accueillais les insultes. Je me souviens de tes longs doigts fins que tu ramenais constamment devant ta bouche lorsque tu riais. Ris-tu encore ? Ce serait trop bête que tu ne le fasses plus, ton rire cristallin gagne à être entendu. Te souviens-tu comme j’aimais t’entendre rire ? Ce rire si beau. Tes yeux magnifiques qui pétillaient de joie et de vie. Tu ne le reconnaissais peut-être pas mais moi je savais qu’il t’arrivait d’aimer la vie. L’aimes-tu seulement encore ?

Je me souviens du jour où tu as perdu ton bracelet. Ta jolie gourmette en or avec ton nom & ton prénom. Tu te souviens les heures que j’ai passé à tes côtés à le chercher ? je me suis fait engueler parce que je suis rentré tard chez moi mais je ne t’ai rien reproché. J’aurais pu reprocher la faute sur toi mais je ne l’ai pas fait. J’avais été privé de sortie pendant une semaine mais le plus dur avait été de en pas te voir. Je me souviens aussi du jour où ton lapin est mort. Oui, le petit lapin de garenne que tu avais pris l’habitude de nourrir. Tu avais même fini par l’apprivoiser et tu l’avais gardé. Toi qui n’avais plus personne, plus de famille, plus d’amis si ce n’est moi, tu l’avais aimé comme personne et je me souviens en avoir été un peu jaloux. J’ai passé ma nuit dehors, à te consoler sans que mes parents ne le sachent. Je sais qu’ils auraient déplorés une fois de plus la détestable influence que cette gamine de l’orphelinat avait sur moi. Ils m’auraient privé de tout mais moi j’ai pris des risques pour toi. Et toi, tu as passé la nuit à pleurer ton lapin dans mes bras. Le lendemain matin l’incident était cols. Tu avais les yeux aussi verts et aussi secs que d’habitude. A voir ton visage, tu ne semblais même pas avoir pleuré. C’était comme s’il ne c’était rien passé.

Mais dis-moi, Angela, quelqu’un t’a-t-il déjà vu pleurer ? Quelqu’un sait-il que tu n’es pas la fille insensible que tu prétends être ? Car tu sais comme moi que tu es aussi fragile qu’une poupée de porcelaine. Tu te casses au moindre choc, tu t’envoles au moindre coup de vent. Et je sais combien tu détestes ça. Que quelqu’un te rappelle à quel point tu es faible. Et pourtant je me permets de le faire. Moi, ton ancien ami. Je me souviens de ce regard que tu l’as lancé, méprisant. Pour toi je n’étais rien, plus rien

Tu es partie Angela, l’année de tes onze ans. Je leur ai demandé et ils m’ont répondu que tu étais partie dans un pensionnat spécialisé. Mais tu n’as jamais voulu me le dire. Tu ne voulais même plus m’adresser un simple mot, un simple sourire. Pour moi il était si facile de te sourire, de t’adresser un mot gentil, un compliment. Et je pensais à ton cœur, ton petit cœur gelé. Pour d’autres, ce devait être difficile de te supporter avec ton mauvais caractère mais moi, je ne voyais que toi.

Je me souviens de cet été, l’été de tes treize ans. Tu étais plus resplendissante que jamais. Belle, froide, intouchable. J’ai levé les yeux vers toi et j’ai croisé ton regard. Ce regard emprunt d’une gravité que je ne connaissais pas. Tu avais l’air d’avoir déjà été confronté aux douleurs de la vie, aux choix difficile. Tu avais l’air incroyablement mure, mature. La lueur qui brillait dans ton regard te donnait un aspect incroyablement adulte. Tu étais différente. Et j’ai réalisé que tu n’étais plus la Angela que je connaissais, ma Angela. Et j’ai su que tu avais tout simplement changé. Tout avait changé. C’était la dernière fois que je te voyais. L’été d’après tu avais disparu. Je savais bien que tu ne pouvais pas rester au pensionnat alors j’ai espéré, en vain. Ils ont diagnostiqué ça comme une fugue mais je savais qu’ils s’en moquaient. Tu n’avais que quatorze ans.

Tu te moques Angela. Tu te moques de tout. Des autres. De moi. De toi aussi. J’ai toujours été là pour toi, reconnais-le. Mais toi, toi tu m’as abandonné. Tu es partie. Je peux comprendre que tu es voulu faire quelque chose de ta vie. Mais ce que je ne peux ni comprendre ni tolérer c’est que tu es refusé d’écrire et de parler. Nous étions amis Angela, nous l’étions. Tu ne t’es jamais excusé d’être partie, de n’accepter ni de me parler ne di m’écrire. Et tu ne t’excuseras jamais, tu es bien trop orgueilleuse pour cela. Mais avoue que tu te fiches des répercutions de tes actes sur ton entourage.

Je suis déçu Angela, déçu et dépité. J’ai toujours veillé sur toi, je surveillais sans cesse les mots que je te disais lorsque j’étais avec toi de peur de te blesser. Mais toi, tu m’as brisé le cœur. Tu es partie, tu m’as oublié, je ne suis plus rien pour toi. Mais moi, ma vie ne se résumait qu’à toi.

Alors je suis allé à notre endroit. Si, tu sais, le toit de l’aile est de l’orphelinat. Là où personne n’a l’occasion de te voir & d’aller. Et j’ai regardé le coucher de soleil comme à notre habitude. Je me suis rappelé cette petite mélodie que tu avais pour habitude de chanter lorsqu’on se retrouvait. Je me suis souvenu comme tu chantais bien, comme j’aimais ta voix. C’était la dernière fois que j’allais sur le toit. C’est incroyable comme cet endroit était le seul où nous étions bien, où nous étions chez nous. C’est incroyable comme j’aimais cet endroit & comme je peux à présent le détester. Il te ressemble trop, il me rappelle que tu m’as abandonné. Je ne devais pas compter autant pour toi que tu comptais pour moi. Parce que moi je ne t’aurais jamais abandonné. Je n’aurais pas pu en sachant le mal que ça te ferait. Car je suis certain que tu savais comme ça me ferait mal. Mais tu es partie quand même. Et en regardant la vue une dernière fois, j’ai réalisé que rien ne serait plus pareil maintenant que tu es partie.

Je me souviens de toi. Des souvenirs. C’est tout ce qu’il me reste de toi, de notre relation, de nous, de ce qu’on a vécu, de notre histoire.

Je t’aime. Je suppose que tu l’avais deviné, tu compte beaucoup plus qu’une simple amie pour moi. Tu le sais forcément, tu as toujours été si intuitive. J’aurais voulu te le dire mais tu as toujours été si sauvage, je ne pensais pas pouvoir te mettre en cage après les difficultés que j’avais eu à t’apprivoiser. Peut-être que j’aurais du te le dire. Mais tu sais comme moi que ça ne changerait rien.

Brian




Prénom ou pseudo : Ju'
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